Les frappes aériennes occidentales menées la semaine dernière n'ont eu qu'un impact limité sur les capacités du régime syrien à mener d'autres attaques chimiques, selon des évaluations américaines. La Maison-Blanche avait pourtant affirmé le contraire.
Etats-Unis, France et Grande-Bretagne ont détruit trois cibles, la plus importante d'entre elles étant le centre de recherche et de développement de Barzah. Le site serait, selon le renseignement américain, impliqué dans l'élaboration des armes chimiques syriennes.
La présidence américaine avait aussitôt affirmé que les missiles occidentaux avaient touché le coeur du programme d'armes chimiques syrien. Mais selon les quatre sources interrogés par Reuters, qui s'exprimaient sous le sceau de l'anonymat, certains éléments laissent penser que le stock syrien d'armes chimiques n'était pas intégralement entreposé dans les trois sites visés.
Certaines de ces armes sont stockées dans des écoles et dans des immeubles d'habitation qualifiés par l'une des sources de Reuters de 'boucliers humains'.
Djihadiste allemand arrêté
Si les sources admettent que la destruction du centre de recherche de Barzah a sans doute eu un impact sur les capacités du régime, elles soulignent qu'une grande quantité d'autres dispositifs chimiques est restée dissimulée.
Par ailleurs, un djihadiste allemand d'origine syrienne accusé d'avoir participé à la planification des attentats de 2001 aux Etats-Unis a été capturé par les forces kurdes en Syrie. Son interrogatoire est en cours, a annoncé mercredi un commandant kurde, sans autres détails.
Mohammed Haydar Zammar, âgé d'une cinquantaine d'années, est accusé d'avoir recruté des exécutants des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington. Il avait été arrêté au Maroc en décembre de la même année dans une opération impliquant des agents de la CIA, et remis aux autorités syriennes.
Un tribunal syrien l'a condamné à 12 ans de prison en 2007 pour son appartenance à la confrérie des Frères musulmans. Mais après le début du conflit en Syrie, quatre ans plus tard, de nombreux prisonniers islamistes ont été remis en liberté et ont rejoint des groupes de djihadistes.
/ATS