Le député américain George Santos, inculpé cette semaine aux Etats-Unis de 13 fraudes financières, a accepté de plaider coupable pour solder une autre affaire au Brésil, a-t-on appris de source judiciaire. L'affaire porte sur l'utilisation de chèques volés en 2008.
Le député républicain de New York, qui a admis avoir grossièrement menti sur son CV, a accepté de payer environ 5000 dollars d'amende et de dommages et intérêts pour éviter des poursuites pénales, a déclaré vendredi le tribunal chargé de l'affaire au Brésil.
Ce fils d'immigrés brésiliens né dans le Queens, l'un des cinq arrondissements de la ville de New York, est accusé dans le pays d'origine de ses parents d'avoir payé environ 700 dollars de marchandises avec des chèques volés, dans une boutique de Niteroi, près de Rio de Janeiro, en 2008, alors qu'il avait 19 ans.
Ces chèques appartenaient à une personne âgée chez qui sa mère travaillait et qui était déjà décédée au moment des achats.
Donateurs escroqués
Cette affaire avait été classée en 2013, car les procureurs ne disposaient pas de l'adresse de M. Santos, nécessaire pour donner suite au procès. Mais elle avait été rouverte par le parquet en janvier, car l'accusé 'dispose à présent d'une adresse vérifiée', en tant qu'élu du congrès des Etats-Unis d'Amérique.
Elu du parti républicain de l'Etat de New York à la chambre des représentants, il a été arrêté mercredi aux Etats-Unis et inculpé de 13 fraudes financières, pour lesquelles il a plaidé non coupable. Il a comparu devant un tribunal fédéral de Central Islip, à l'est de la mégapole américaine et a été remis en liberté contre une caution de 500'000 dollars.
Le parquet l'accuse de fraude électronique, blanchiment d'argent, détournement de fonds publics et fausses déclarations à la chambre des représentants.
L'acte d'inculpation lui reproche entre autres d'avoir escroqué des donateurs pour sa campagne électorale en transférant 50'000 dollars de contributions sur son compte bancaire personnel, des sommes dont il se serait servi pour rembourser des dettes et s'acheter des vêtements de luxe. Il devra comparaître à nouveau devant le tribunal le 30 juin.
/ATS