Les écoles et une grande partie du réseau métropolitain bruxellois ont rouvert mercredi. La capitale belge tente de reprendre un rythme normal après quatre jours de paralysie, même si l'armée continue de patrouiller, rappelant que le niveau d'alerte reste maximal.
Les écoles de l'agglomération étaient protégées par 300 officiers de police supplémentaires. Certains d'entre eux étaient postés devant les entrées des établissements alors que les enfants étaient déposés par leurs parents.
Devant le Lycée français de Bruxelles, situé dans le quartier huppé d'Uccle, dans le sud de la capitale, des soldats armés surveillaient les arrivées des plus de 2000 élèves. 'Nous ne sommes pas du tout rassurés', disent Karol et Candice, qui viennent d'y déposer leurs deux enfants, élèves de l'école primaire de l'établissement.
'On reste calme, mais on regarde autour de soi', affirmait pour sa part Nadia au moment de déposer ses enfants devant la petite école communale de Haren, un quartier excentré du sud de Bruxelles. 'Tout le monde est suspect. Nous les musulmans, on est visé aussi', confie-t-elle.
Retour des bouchons
Dans les rues de Bruxelles, étonnamment calmes lundi et mardi, le flux de voitures a repris mercredi, provoquant le retour des traditionnels bouchons, au grand dam des cyclistes qui avaient pris leurs aises.
Le métro, fermé depuis samedi, a redémarré dans la matinée, mais seulement partiellement et jusqu'à 22h00, au lieu de minuit d'ordinaire. 'Il y avait une affluence normale', constate Muriel, qui a pris le métro pour se rendre sur son lieu de travail. 'Mais les gens avaient l'air plus repliés sur eux-mêmes', observe-t-elle.
'Keep calm and carry on' (Gardez votre calme et tenez bon), affichait mercredi sur sa Une, en gros caractères, le quotidien la Libre Belgique, reprenant le slogan qu'avait imaginé le gouvernement britannique au début de la Deuxième Guerre mondiale.
La chasse à l'homme se poursuit
Parallèlement, la chasse à l'homme se poursuivait pour retrouver Salah Abdeslam, un des suspects-clés des attentats du 13 novembre à Paris. Les autorités ont prévenu que l'homme était peut-être armé et dangereux et qu'il pourrait préparer de nouvelles attaques.
En France, un nouveau carnage a peut-être été évité de justesse quelques jours après le 13 novembre: l'organisateur présumé des attentats, Abdelhamid Abaaoud, prévoyait une nouvelle action kamikaze avec un complice dans le quartier d'affaires de la Défense, selon les autorités. Il a toutefois été tué par la police le 18 novembre.
L'EuroAirport de Bâle-Mulhouse a de son côté annoncé un renforcement des contrôles aux frontières à partir de mercredi. La police vérifiera systématiquement tous les passagers au départ et à l'arrivée de l'aéroport, à l'exception de ceux empruntant des vols domestiques en France.
/ATS