L'Allemagne se prépare à son tour à durcir ses mesures de lutte contre la propagation rapide du nouveau coronavirus. Plusieurs responsables politiques plaidaient mardi pour un tour de vis, à la veille d'une réunion de crise.
'Il nous faut maintenant prendre des décisions rapidement et de façon déterminée afin de briser cette deuxième vague d'infection', a déclaré le vice-chancelier Olaf Scholz dans un entretien à l'agence allemande DPA.
Des discussions entre le gouvernement d'Angela Merkel et les dirigeants régionaux ont été avancées à mercredi, au lieu de vendredi à l'origine. Selon les médias, la chancelière préconise un 'lockdown light' avec fermeture des restaurants et bars, ainsi qu'une interdiction des rassemblements publics. Les écoles et crèches elles resteraient ouvertes.
Ligne nationale commune nécessaire
M. Scholz préconise des mesures 'ciblées', 'limitées dans le temps', et surtout dans la mesure du possible prises au diapason par les 16 régions allemandes, qui -fédéralisme oblige- sont compétentes en matière sanitaire et peuvent décider leurs propres restrictions sans que le gouvernement ait son mot à dire.
Il y a quinze jours, Angela Merkel et les barons régionaux avaient décidé de limiter le nombre des participants à des réunions privées, considérées comme des foyers de propagation, à partir d'un certain seuil de nouvelles infections.
Mais ils avaient échoué à se mettre d'accord sur une ligne nationale commune. Certains Länder peu touchés avaient par exemple décidé de facto des interdictions de séjour à leurs compatriotes venant de 'zones rouges'. La chancelière, chose rare, s'était publiquement déclarée 'insatisfaite'.
Désaccords
Depuis, les nouvelles infections au Covid-19 ont rapidement grimpé au-dessus des 10'000 dans le pays, un record de 14'714 ayant été atteint samedi. Le virus se propage désormais progressivement dans toutes les régions.
Le populaire Bavarois Markus Söder, chantre des mesures très restrictives contre le virus, a lui plaidé pour 'agir tout de suite et correctement plutôt que tard et sans conviction'. Mais le dirigeant de Thuringe, dans l'ex-RDA, Bodo Ramelow (Gauche radicale) a d'ores et déjà exclu d'approuver mercredi un quelconque confinement national.
/ATS