Après la découverte de peinture luminescente au radium dans d'anciens ateliers horlogers à Bienne, des spécialistes ont examiné jusqu'à présent 28 bâtiments. Dans douze d'entre eux, ils ont trouvé des restes de matériau radioactif.
Dans cinq cas, les restes sont si minimes qu'aucune mesure supplémentaire ne doit être prise, a indiqué jeudi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Dans sept autres, les traces découvertes nécessitent des mesures complémentaires.
Ces analyses doivent montrer si les habitants de ces anciens ateliers sont exposés à une radioactivité de plus d'un millisievert par année. C'est la dose maximale qui est autorisée pour la population suisse.
Si le rayonnement dépasse cette valeur, le bâtiment doit être assaini. Des mesures immédiates ne sont cependant pas nécessaires dans ces sept bâtiments examinés. Dans 16 autres, les spécialistes de l'OFSP et de la SUVA n'ont trouvé aucune trace de radium. Vingt-six des 28 bâtiments passés à la loupe sont situés à Bienne.
Les mesures sont effectuées dans le cadre d'un plan d'action 2015-2019, lancé l'automne dernier par l'OFSP et la SUVA. Ce plan avait été lancé après la découverte de radium-226 sur un chantier de l'autoroute A5. Ces déchets avaient été identifiés comme de la peinture luminescente utilisée dans l'industrie horlogère à l'époque.
L'automne dernier, l'OFSP avait indiqué qu'au total quelque 500 bâtiments étaient potentiellement contaminés au radium en Suisse, en particulier dans l'Arc jurassien. Toutes les adresses identifiées comme telles doivent faire l'objet d'un contrôle et assainies si nécessaire d'ici 2019. Les investigations commenceront à La Chaux-de-fonds (NE) dès avril.
/ATS