Les activités 'ne reprendront pas' si aucun repreneur n'est trouvé pour la raffinerie de Collombey (VS), actuellement à l'arrêt pour maintenance, affirment deux membres de la direction de Tamoil Suisse. Ils confirment que cinq repreneurs potentiels se sont manifestés.
'Il ne s'agit pas encore d'offres, mais de conventions de confidentialité', indiquent Stéphane Trachsler et Philippe Boschung dans un entretien publié jeudi par '24 Heures' et la 'Tribune de Genève'. Ces candidats 'veulent avoir accès aux données confidentielles de Tamoil pour pouvoir à partir de là formuler une offre ou non', expliquent-ils.
Les deux hommes s'abstiennent de révéler leur nom, mais indiquent refuser de traiter avec des intermédiaires. 'Sur les cinq dossiers fournis par la task force valaisanne, deux émanent d'intermédiaires et les autres n'ont pas été accompagnés de preuves sur la solidité de leurs comptes', relèvent les responsables. Ils affirment avoir demandé des compléments d'information, 'sans aucune réponse pour l'instant'.
Alors que le président du gouvernement valaisan, Jean-Michel Cina, s'étonnait il y a une semaine des délais très courts imposés par Tamoil, MM. Trachsler et Boschung précisent qu'ils ont été prolongés. Des offres fermes peuvent encore être faites jusqu'au 31 mars, selon eux.
Reprise des activités pas exclue
Malgré une tendance à la fermeture, 'des raffineries ont été rachetées en Europe dernièrement', poursuivent-ils. 'Le marché est cela dit très volatil et nous n'excluons pas une reprise des activités' sur le site de Collombey.
Même si la raffinerie est pour l'instant à l'arrêt pour être 'nettoyée', de 'l'azote sera utilisé pour permettre une meilleure conservation et faciliter son redémarrage', notent les responsables. 'Mais, pour l'instant, nous ne pensons pas relancer ses activités avant 2017'.
La recherche de repreneurs potentiels a donné lieu à plusieurs centaines de contacts, dont une quarantaine étaient particulièrement intéressés. Au final, cinq repreneurs ont signé la convention de confidentialité, avait indiqué, il y a une semaine, le gouvernement valaisan. Il se posait toutefois des questions sur la réelle volonté de vendre de la compagnie pétrolière.
/ATS