TDK peut poursuivre son offre publique d'achat sur Micronas. Le spécialiste japonais des composants électroniques a obtenu les autorisations de toutes les autorités de la concurrence en vue de s'emparer du fabricant zurichois de capteurs pour l'industrie automobile.
L'ensemble des autorisations nécessaires a été délivré sans obligation et conditions, a précisé lundi Micronas. Le groupe établi à Zurich, mais dont le siège opérationnel se trouve à Fribourg-en-Brisgau, ajoute qu'il communiquera le résultat intermédiaire de l'offre publique d'achat (OPA) de TDK jeudi prochain.
Le spécialiste japonais des composants électroniques a lancé à mi-décembre son OPA sur Micronas pour un montant évalué à 214 millions de francs. TDK propose 7,50 francs par action Micronas, soit une prime de 63% par rapport au cours de clôture de la veille de l'annonce de l'offre. Le conseil d'administration du groupe zurichois a recommandé à ses actionnaires d'accepter l'offre.
Avec le rachat de Micronas, TDK entend renforcer trois de ses cinq secteurs clés: l'automobile, les équipements industriels et les tehcnologies de l'information. Micronas estime de son côté que le rapprochement avec le groupe japonais lui assurera des avantages stratégiques, opérationnels et financiers considérables.
Chiffres rouges
L'entreprise dont les origines remontent à 1989 réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires au Japon. Après neuf mois en 2015, Micronas, qui emploie quelque 900 salariés, a engrangé des revenus de 102 millions de francs, en baisse de 14,7% sur un an. Il a essuyé une perte nette de 7,4 millions, contre un bénéfice de 3,1 millions il y a un an.
Basé pour sa part à Tokyo, le groupe TDK emploie quelque 80'000 salariés dans le monde. La compagnie a commencé ses activités en 1935 dans le négoce de ferrite, une céramique ferromagnétique à base d'oxyde de fer. Spécialisé dans les composants électroniques, TDK a réalisé sur l'exercice fiscal 2015, clos fin mars, un chiffre d'affaires de 9 milliards de dollars (9 milliards de francs).
/ATS