Donald Trump accepte les conclusions des agences américaines de renseignement selon lesquelles la Russie a mené des cyberattaques, a déclaré dimanche le futur secrétaire général de la Maison-Blanche Reince Priebus. Leur but était de perturber les élections.
S'exprimant sur l'antenne de Fox News, Reince Priebus a déclaré que le président élu 'accepte le fait que dans ce cas particulier, il s'agissait d'entités en Russie' sans toutefois préciser si Trump admettait que ces piratages étaient commandités par Vladimir Poutine. Il a ajouté que des 'actions pourraient être prises' en réponse à ces intrusions dans des systèmes informatiques du Parti démocrate.
Ces déclarations de Reince Priebus marquent un changement radical dans la position de Donald Trump. Il s'était jusqu'à présent contenté, soit de les balayer d'un revers de main, soit de remettre en cause les investigations des agences de renseignement.
Le candidat républicain avait dans un premier temps exclu l'hypothèse que la Russie puisse être derrière ces piratages et avait démenti que cela ait pu lui être bénéfique dans la campagne présidentielle.
Pressions des républicains
Donald Trump estimait que ces intrusions informatiques pouvaient avoir été commises par un pirate amateur et obèse depuis son lit ou reprenant l'expression de Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, par un adolescent de 14 ans.
C'est la première fois qu'un membre de l'équipe du président élu indique que ce dernier reconnaît que la Russie a dirigé ces actions de piratage contre le Parti démocrate et contre sa candidate Hillary Clinton.
A moins de deux semaines de sa prise de fonction, Donald Trump fait l'objet de pressions croissantes de la part des républicains pour qu'il traite avec plus d'attention le travail du renseignement américain.
Comptage des voix pas modifié
Les différents rapports des services de renseignement précisent que les opérations de piratage n'ont pas modifié le comptage des voix. Mais rien n'est dit sur l'influence qu'elles ont pu avoir quant à l'issue du scrutin du 8 novembre.
Donald Trump, qui s'est entretenu vendredi avec les responsables des services de renseignement, a plusieurs fois contesté les accusations des agences contre la Russie.
Samedi, sur son compte Twitter, Donald Trump a estimé qu'avoir une bonne relation avec la Russie serait une 'bonne chose' pour les Etats-Unis.
Impact sous-estimé par Obama
Barack Obama a lui reconnu dimanche avoir 'sous-estimé' l'impact qu'une campagne de piratages pouvait avoir dans les démocraties. Dans une interview à la chaîne ABC, le président américain a toutefois nié avoir sous-estimé son homologue russe Vladimir Poutine.
Selon les espions américains, il a orchestré cette campagne d'attaques informatiques et de manipulation des médias destinée à favoriser l'élection de Donald Trump au détriment d'Hillary Clinton. Ce que le Kremlin dément.
/ATS