Le label suisse est de plus en plus utilisé depuis 15 ans, et la nouvelle législation 'Swissness', plus stricte, n'entravera pas cette tendance. Pour le secteur de l'industrie, les nouvelles normes, qui entreront en vigueur en 2017, ne changeront pas grand-chose.
Dans le secteur de l'industrie, 95% des entreprises ne prévoient ainsi aucun changement dans leur chaîne de création de valeur, selon deux études de la Haute école de technique et d'économie de Coire (HTW). Cette dernière a contacté 1000 entreprises de l'industrie des machines et de la métallurgie, surtout des petites et moyennes entreprises (PME). Elle a pu analyser 326 réponses scientifiquement exploitables.
Les résultats révèlent que malgré les exigences accrues, l'utilisation du label suisse comme instrument de marketing devrait augmenter de 7% l'année prochaine. Cette tendance montre que les nouveaux critères ne représentent pas un obstacle majeur pour les entreprises.
Pour les produits industriels, un taux de 'suissitude' de 60% sera dorénavant nécessaire. Ce seuil comprendra les coûts de fabrication et d'assemblage, ceux de recherche et de développement, ainsi que ceux liés à la certification prévue par loi ou la réglementation de la branche. Il sera exigé qu'une étape significative de la fabrication soit effectuée en Suisse.
Les travaux de la Haute école montrent que 46% des entreprises interrogées utilisent actuellement le 'Swissness' et vont continuer de le faire, alors que seules 5% prévoient de l'abandonner. Un bon tiers des sociétés (37%) ne l'utilisent pas et continueront à ne pas le faire, tandis que 12% d'entre elles qui ne recourent pas au label prévoient de le faire à l'avenir.
Gain de valeur
Selon la Haute école grisonne, le label suisse est surtout utilisé par des PME actives sur le plan international. C'est en priorité auprès des consommateurs finaux qu'il exerce un effet, en évoquant fiabilité et qualité. En moyenne, le label permet un gain de 10% sur le prix des produits, estime l'industrie.
Les effets modestes du nouveau label pour les entreprises sont considérés comme surprenants par la Haute école de Coire, au regard des discussions parfois vives qu'avaient suscitées les nouvelles règles proposées.
/ATS