Joe Jimenez, patron de Novartis, veut renverser le principe du vieillissement grâce à la médecine régénérative. De telles technologies permettront d'améliorer l'espérance de vie ces 20 prochaines années.
Novartis a mis en place une plate-forme de médecine régénérative, explique M. Jimenez dans une interview au SonntagsBlick. 'Nous faisons des recherches sur les moyens de régénérer les muscles, l'acuité visuelle ou l'audition ainsi que les cartilages', dit-il.
A partir de 50 ans, les muscles par exemple ne se régénèrent plus d'eux-mêmes, précise M. Jimenez. Les recherches sont en cours pour inverser cette évolution. Concernant les baisses d'audition, des thérapies géniques pourraient aider à stimuler des cellules-souches pour multiplier les cellules auditives. 'Cela fonctionne chez les animaux, nous le testons sur les êtres humains', explique M. Jimenez.
Des recherches de traitements sont aussi en cours contre la maladie d'Alzheimer. Des résultats sont attendus d'ici dix ans, ajoute le patron de Novartis. Il est difficile de donner des estimations sur l'espérance de vie des êtres humains à l'avenir, mais il est certain que l'âge de la retraite devra être relevé, selon lui.
Restructuration en cours
Concernant la marche des affaires du groupe, M. Jimenez revient sur les programmes de restructuration en cours. Novartis veut économiser un milliard de francs par an dans la production dès 2020. Ces économies dans la production ne vont pas engendrer de pertes d'emplois dans les effectifs du groupe, relève-t-il.
'Nous ne dégraissons pas, mais nous transférons certains postes dans des pays où les coûts sont plus bas. Novartis a des centres de services à Mexico, à Prague, Dublin, Kuala Lumpur et Hyderabad. Le siège principal de la division oncologique a été déplacé à Bâle et la recherche biothérapeutique devrait être concentrée à Bâle et Cambridge, ce qui conduira à la création de nouveaux emplois, précise-t-il.
Le patron de Novartis fait son auto-critique concernant la division ophtalmologique Alcon, à la traîne depuis quelque temps. 'Aujourd'hui, il est clair que nous aurions dû intervenir plus tôt', avoue-t-il. Toutes les options sont ouvertes quant à l'avenir de la division. Novartis a acheté Alcon à Nestlé en 2010 pour 51 milliards de francs.
/ATS