Le peuple abattra le secret bancaire en Suisse, selon Martin Scholl

Les contribuables helvétiques ne bénéficieront bientôt plus de la discrétion du banquier face ...
Le peuple abattra le secret bancaire en Suisse, selon Martin Scholl

Le peuple abattra le secret bancaire en Suisse, selon Martin Scholl

Photo: Keystone

Les contribuables helvétiques ne bénéficieront bientôt plus de la discrétion du banquier face au fisc. La levée du secret bancaire en Suisse devrait être décidée dans les urnes d'ici trois à quatre ans, estime le patron de la banque cantonale de Zurich (ZKB).

'En tant que banquiers, nous nous devons d'avertir tous nos clients que tout argent non déclaré sera mis au jour d'ici trois à quatre ans', indique Martin Scholl dans un entretien à la Neue Zürcher Zeitung paru vendredi.

Les établissements financiers plaident aujourd'hui pour un échange automatique d'informations fiscales directement avec les autorités helvétiques. Une position liée notamment à la volonté de l'administration de 'rendre les banques et leurs employés responsables de ce que les clients établis en Suisse aient déclaré leur argent au fisc'.

Un fait 'qui peut paraître anodin, mais qui peut avoir des conséquences importantes pour les banques et leurs collaborateurs', avertit Martin Scholl.

Relation entre citoyen et Etat

Mais une levée du secret bancaire en Suisse est un sujet qui a trait à la relation entre citoyen et Etat, souligne le directeur général de la ZKB. 'Or dans ce genre de cas, ce sont les urnes qui décident'.

Dans les pages de la NZZ, Martin Scholl revient également sur l'introduction de taux d'intérêt négatifs par la Banque nationale suisse au début de l'année. Il estime que son établissement paie le plus lourd tribut. Il évalue à 'dix ou onze milliards de francs' le montant sur lequel la ZKB paie les 0,75% d'intérêts négatifs.

Un phénomène dû à un haut niveau de liquidités en raison de la mise en conformité de l'établissement avec les nouvelles normes de régulation pour les banques systémiques.

'Nous avons rempli les critères dès le premier jour, tant au niveau des liquidités que des fonds propres', bien avant le délai fixé à 2019, relève Martin Scholl. 'Cela a entraîné pour nous l'inconvénient inattendu de payer davantage de taux négatifs que n'importe quelle autre banque universelle'.

/ATS


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