Les maçons genevois lancent un ultimatum aux entrepreneurs jusqu'à jeudi. Au niveau national, les discussions sont sur le point d'aboutir, affirme pour sa part la Société suisse des entrepreneurs (SSE).
En l'absence d'une négociation semblable à celle entamée à l'échelon national, les maçons genevois se prononceront sur une reprise immédiate d'une grève reconductible.
L'intersyndicale SIT, Unia et syna reprochent à la section genevoise de la SSE de refuser la négociation. Certes, des accords doivent d'abord être ratifiés par la centrale de la SSE, mais rien n'empêche la discussion, souligne-t-elle dans un communiqué.
'Nous sommes très proche d'un résultat concret', a assuré mardi en fin de journée Gian-Luca Lardi, président central de la SSE, contacté par l'ats. 'Je suis optimiste', a-t-il ajouté, évoquant les négociations en cours.
Patate chaude
La SSE Genève renvoie elle la patate chaude aux syndicats et privilégie le processus lancé au niveau national. 'On est toujours d'accord avec le dialogue. Mais on ne peut pas négocier sur les mêmes points à deux endroits différents de manière simultanée', a dit à l'ats le secrétaire général Alain Pirat. Une rencontre avec les syndicats est prévue mercredi matin.
Sur le fond, les maçons accusent les entreprises de niveler les prix vers le bas pour remporter des marchés. Une situation qui a provoqué selon eux une explosion du travail temporaire et fragilisé le statut du personnel, avec comme conséquences un dumping social et salarial.
Selon l'intersyndicale, les conditions météorologiques défavorables ou le manque de protection des plus de 50 ans poussent les entrepreneurs à licencier facilement leurs employés pour engager des collaborateurs temporaires, moins chers. Les sous-traitants posent aussi problème pour la protection des employés, en termes de salaires comme d'assurances sociales.
Près de 3000 maçons genevois au total avaient déjà manifesté en novembre. Comme leurs collègues de plusieurs cantons, ils exigeaient d'obtenir des négociations avec le patronat sur le renouvellement de la convention nationale du secteur principal de la construction (CN).
/ATS