Le canton du Valais s'attaque au phénomène du chômage saisonnier. Les demandeurs d'emplois devront rechercher activement un emploi durable et être prêts à l'accepter pour toucher les indemnités.
Le canton a déjà épuisé sa marge de manoeuvre en matière de chômage saisonnier, a déclaré mardi lors d'une conférence de presse le chef du Département de l'économie Jean-Michel Cina. Le canton n'a pas outrepassé la loi, mais a subi les reproches du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
Dans le collimateur du SECO, les travailleurs mis au chômage en fin d'année et repris quelques mois plus tard par le même employeur. Le taux de réembauche atteint 42% en Valais. Mais Uri, 22%, le Tessin, 24% ou les Grisons, 47%, connaissent les mêmes problèmes.
Projet pilote
Plutôt que d'émettre une directive, le SECO a opté pour une voie de coopération avec la Valais. Un projet pilote a été mis en place qui vise la réinsertion rapide et durable des chômeurs saisonniers. Dès le 1er décembre, le canton se montrera moins coulant que par le passé.
Le chômeur devra faire des offres d'emplois, y compris dans des cantons voisins, sous peine de voir ses indemnités réduites. Les offres d'emplois auprès du même employeur ne seront plus acceptées. Le projet favorisera aussi la recherche de combinaison d'emplois saisonniers pour constituer un emploi durable.
Le critère de réussite du projet sera une diminution des coûts pour l'assurance chômage. Un bilan sera tiré au printemps 2017. 'On ne pourra jamais exclure le chômage saisonnier, mais on doit tout faire pour le limiter', a dit M. Cina.
/ATS