Soutenu par la consommation privée et publique, le produit intérieur brut (PIB) réel de la Suisse a crû de 0,4% au 4e trimestre 2015 par rapport aux trois mois précédents. Sur l'ensemble de l'année, la progression atteint ainsi 0,9%, contre encore 1,9% en 2014.
Durant les trois mois sous revue, les impulsions positives sont venues des dépenses de consommation des ménages et de l'Etat, relève mercredi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) dans un communiqué.
Les investissements dans la construction sont pour leur part restés pratiquement stables, alors que ceux pour les biens d'équipement se sont globalement inscrits à la baisse. Le commerce extérieur a également eu un impact négatif sur la croissance, relève le SECO.
Fort tassement en 2015
La première estimation provisoire de l’évolution du PIB en 2015 montre un fort tassement par rapport à l'année précédente. Calculé sur la base des résultats trimestriels, cette estimation indique que le PIB réel a crû de 0,9% après 1,9% en 2014.
Sur l'année écoulée, la progression du PIB à prix courants s’inscrit par contre à −0,4%. Pour la première fois depuis 2009, l’évolution du PIB nominal est ainsi négative.
Du côté des dépenses, celles de consommation des ménages (+1,1%) et du secteur public (+1,7%) ont augmenté, tout comme les investissements en biens d’équipement (+3,2 %). A l’inverse, les investissements dans la construction ont légèrement diminué (−1,2%). Dans l’ensemble, les échanges de marchandises et de services ont pour leur part livré une contribution positive à la croissance.
Du côté de la production, les résultats provisoires indiquent que la valeur ajoutée générée a grimpé en particulier dans les rubriques santé humaine et activités sociales (+5,3%) et industrie manufacturière (+3,1%). Sur l’ensemble de l’année 2015, le commerce et les services financiers ont au contraire connu une évolution négative, de respectivement −2,8% et −2,1%.
/ATS