La Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) reste plus que jamais vigilante dans sa lutte anti-contrefaçons. Elle a notamment renforcé son activité de surveillance sur internet, avec des centaines de milliers de saisies cette année.
'Renforcer le Swiss Made dans la loi ne suffit pas. Il faut aussi accentuer l'action sur le terrain', explique Jean-Daniel Pasche, président de la FH, dans un entretien accordé à l'ats. La traque des contrefacteurs a permis de saisir des volumes conséquents de copies physiques.
Ainsi, l'an dernier, quelque 180'000 montres ont été saisies au Maroc, 176'000 dans les Emirats arabes unis (130'000 à Dubaï et 46'000 à Ajman), plus de 45'000 en Grèce et 45'000 en Turquie. Sans oublier quelque 400'000 objets en Extrême-Orient (Chine, Corée du Sud, Hong Kong et Thaïlande).
Un prix pour la FH
Outre les saisies physiques, l'action de la FH s'attache à débusquer les annonces de fausses montres sur internet, en particulier en observant des sites de vente ou les réseaux sociaux. Via ces canaux, plus de 560'000 pièces ont pu être retirées de la vente, selon les chiffres fournis par la FH.
L'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine a aussi facilité les contacts avec les autorités locales. La FH organise des formations pour les administrations, les polices et les douanes (à Londres, à Athènes, à Dubaï, à Paris ou à San Francisco). Elle intensifie les échanges avec les services douaniers, américains par exemple.
Le travail de la FH s'est vu d'ailleurs récompenser par l'Association internationale des marques (INTA, pour International Trademark Association). Le prix a été remis en mai dernier à la faîtière des entreprises horlogères suisses lors de l'assemblée annuelle de l'INTA réunissant 10'000 participants à San Diego, en Californie.
/ATS