Les bons d'achat devraient encore trouver bonne place sous le sapin de Noël cette année. Ces cadeaux pratiques sont souvent déposés dans un tiroir... et oubliés jusqu'à leur date d'expiration. L'argent n'est toutefois pas définitivement perdu.
Celui qui laisse passer le délai d'utilisation d'un bon d'achat n'est pas seul au monde: 'Nous recevons toujours plus de demandes à ce sujet tout au long de l'année', affirme Patrick Hischier, porte-parole du forum de consommateurs KF, joint par l'ats. Il est la plupart du temps déjà trop tard, le bon étant échu. Un bon d'achat est la plupart du temps valable un ou deux ans.
La loi suisse prévoit pourtant que les bons pour certaines marchandises telles que des livres, des habits ou un repas au restaurant présentent une validité de cinq ans, et même dix ans pour des nuitées d'hôtel, des voyages ou une entrée au théâtre.
Les juristes se déchirent pour savoir si un délai plus court est autorisé. Aucun jugement clair n'a pour l'heure été tranché, car la plupart des sommes données par les bons d'achat ne justifient pas de porter le cas au tribunal.
Choix soigneux
C'est pourquoi les organisations de défense des consommateurs recommandent de prévenir plutôt que de guérir, et d'engager le dialogue avec les vendeurs de bons d'achat.
La fondation alémanique de protection des consommateurs (SKS) conseille ainsi dans sa notice sur ce thème d'insister entre autres sur le respect du délai légal de validité lors de l'achat. L'accord doit alors bien figurer sur le bon.
Le risque peut cependant être minimisé en choisissant judicieusement le bon pour éviter que celui-ci ne finisse au fond d'un tiroir. En cas de doute, un vendeur offrant un grand assortiment est ainsi préférable, selon la SKS. Celui qui n'arrive pas à utiliser le bon peut demander une prolongation de délai auprès du vendeur. Ou alors revendre ou donner son cadeau.
Patrick Hischier suggère des solutions pragmatiques: avec des bons valables pour des activités communes, un rendez-vous devrait déjà être fixé au moment du cadeau. Si un bon contenant une grosse somme ne peut être que partiellement utilisé, le porte-parole de KF préconise d'obtenir une prolongation de délai ou l'achat d'un nouveau bon avec l'argent restant en discutant avec l'émetteur.
Prolongation souvent possible
Quand le bon est détérioré ou échu, le dialogue avec le vendeur aide également. Beaucoup d'entreprises se montrent ainsi conciliantes sur ce point. La chaîne de cinéma alémanique Kitag fixe un délai de deux ans pour ses bons, mais indique sur son site que ceux qui sont échus restent acceptés dans les cinémas de la chaîne.
Les bons de la société de billetterie Ticketcorner sont valables une année. Son porte-parole Stefan Epli assure cependant que ceux-ci peuvent être prolongés.
Les bons sont limités dans le temps, afin d'éviter d'avoir d'innombrables bons émis pour lesquels il est peu clair de savoir quand ils seront utilisés, explique Stefan Epli. La durée de validité doit aussi pousser les consommateurs à assister à une manifestation durant l'année.
/ATS