La Bourse de New York a chuté lourdement vendredi dans le sillage d'un indicateur manufacturier chinois alimentant la crainte d'un ralentissement de l'économie mondiale. Les trois indices de référence ont perdu plus de 3%.
L'indice vedette Dow Jones a perdu 3,12% cédant 530,94 points à 16'459,75. Le S&P-500, plus large, a perdu 64,84 points, soit 3,19%, à 1970,89. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 171,45 points (3,52%) à 4706,04 points.
Cette dégringolade suivait celle des Bourses asiatiques et européennes qui ont toutes clôturé en forte baisse vendredi. L'indice Eurostoxx 50 a perdu plus de 3%.
La Bourse de New York est entrée en phase de correction, sans toutefois que les analystes s'accordent à diagnostiquer un simple à-coup ou la fin d'une hausse de six ans et demi.
Lors des cinq dernières séances, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a chuté de 5,8% et le Nasdaq, à dominante technologique, a dévissé de 6,8%, avec une soudaine accélération dans les dernières minutes de la séance de vendredi.
L'indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, a dégringolé de 5,8%. C'est sa chute hebdomadaire la plus marquée depuis septembre 2011.
'La question se pose de savoir s'il s'agit d'une correction dans un marché restant (fondamentalement) orienté à la hausse, ou d'un marché qui s'oriente (durablement) à la baisse', a commenté Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
Penchant plutôt pour l'hypothèse optimiste d'une inflexion provisoire, M. Johnson avouait trouver la situation 'déstabilisante'. 'Cela fait très longtemps que le marché avançait sans correction', a noté Tom Cahill, chez Ventura Wealth Management, espérant toutefois que la situation se stabilise la semaine prochaine.
'La reprise aux Etats-Unis et, dans une moindre mesure, dans la zone euro et au Japon, sera contrebalancée par le ralentissement actuel en Chine, la croissance faible ou négative en Amérique latine et la Russie qui se remet très progressivement de sa récession de l'an dernier', détaille dans une note Marie Diron, responsable de la politique de crédit à l'agence de notation Moody's.
Principale inconnue: l'ampleur et la vitesse du ralentissement de la croissance chinoise, moteur ces dix dernières années de l'activité mondiale.
Sur le front obligataire, les Treasuries ont joué leur rôle de valeur sûre face aux turbulences des actions. Le rendement du papier à dix ans tombant à 2,06% contre 2,08% jeudi soir et 2,20% il y a une semaine.
/ATS