La crise financière a laissé des traces dans le marché européen de l'emploi des jeunes. La Suisse a perdu son premier rang au profit du Danemark, même si les conditions générales y demeurent globalement très bonnes, selon une étude du KOF.
Si la Suisse a reculé par rapport à 2013, elle a pu maintenir une solide position dans le 'top ten', montre l'indice du marché de l'emploi des jeunes publié mardi par le centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. En 2014, la Suisse affiche 5,70 points - sur une échelle de 1 à 7 - contre 5,74 pour le Danemark.
Le résultat helvétique dépasse de près d'un point la moyenne de 4,78 affichée par les 28 pays de l'Union européenne (UE). Les indicateurs suisses touchant au 'statut de l'emploi' sont particulièrement élevés, relève le KOF. Côté qualité du travail des jeunes, la Suisse, tout comme la Norvège, sont même les seules en progrès.
En revanche, l'évolution s'avère négative dans le pays en ce qui concerne la 'facilité d'accès au marché de l'emploi', notamment le taux de chômage de longue durée et l'emploi temporaire. Ceci pourrait s'expliquer par l'augmentation du nombre de stages nécessaires avant de conclure un contrat de longue durée, avance le KOF.
Au-delà de la mesure classique du taux de chômage des jeunes, l'indice du KOF recense une douzaine d'indicateurs, comme le système de formation ou l'accès au premier emploi. La troisième édition de l'enquête zurichoise porte sur la période de 2008 à 2014.
/ATS