La Ville de la La Chaux-de-Fonds (NE) est confrontée à de grosses difficultés financières. Au lieu d'un bénéfice budgété de 2 millions de francs, les comptes 2014 devraient se solder par un déficit d'environ 12 millions. Pour faire face à cette situation, le Conseil communal a pris des mesures d'économies.
Cette péjoration rapide et inattendue des finances communales est essentiellement due à des rentrées fiscales nettement plus faibles que prévu, a indiqué vendredi l'exécutif chaux-de-fonnier. Pour ce qui est des personnes morales, le trou atteindra 8 millions de francs, dont plus de 5 millions rien que pour quelques gros contribuables.
Les renseignements glanés durant l'année passée auprès des entreprises ne laissaient pas présager la dégradation enregistrée, souligne le Conseil communal. D'autant moins que les résultats de l'horlogerie suisse ont été bons, avec un nouveau record des exportations en 2014.
S'agissant des personnes physiques, la baisse des recettes est aussi très marquée, avec un manque de 6 millions de francs. Elle s'explique par les effets de la réforme fiscale des personnes physiques, qui n'a pas été compensée - alors que cela était attendu - par la progression démographique et la bonne tenue de l'économie locale.
Et l'avenir des finances communales n'est pas rose, estime l'exécutif, car avec l'abandon du taux plancher du franc, 'il est probable que l'économie des Montagnes neuchâteloises, l'une des plus exportatrices de Suisse, va voir ses résultats 2015 considérablement réduits', écrit-il.
Mesures d'économies
Le risque est aussi que certaines entreprises opèrent des amortissements et des provisions dans le bouclement de leurs comptes, ce qui pourrait péjorer encore la situation. Selon des projections sommaires, le manco pour l'exercice 2015 se situerait à plus de 15 millions de francs, alors que le budget prévoyait un déficit de 2 millions sur un total de dépenses de 261 millions.
Le Conseil communal a réagi en décidant d'adapter le budget 2015 et de prendre une série de mesures d'économies, qui auront des conséquences sur tous les services. Elles se traduiront par des reports ou étalements d'investissements, un gel partiel des engagements, le non-remplacement de certains départs et la réduction du chapitre 'biens, services et marchandises' et des subventions.
/ATS