La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont été très clairs par rapport au dossier grec vendredi matin. Pour l'un comme pour l'autre, la réunion des ministres des Finances de la zone euro samedi sera d'une importance capitale.
'Cet Eurogroupe sera décisif, car les délais sont très courts et il faut travailler à un résultat', a déclaré Angela Merkel à l'issue de la première journée du Conseil européen de Bruxelles. 'Tous ont soutenu l'idée que tout doit être fait pour trouver une solution samedi', a-t-elle insisté.
'Je considère que cette réunion est cruciale parce que nous sommes à l'échéance', a déclaré de son côté François Hollande. Le président du Conseil italien Matteo Renzi pense lui aussi que 'le jour final sera samedi'. Il s'est dit 'confiant de pouvoir atteindre un accord', un optimisme exprimé également par le président du Conseil Donald Tusk dans un tweet.
L'enjeu est un accord entre Athènes et ses créanciers (BCE, FMI, Commission européenne) sur des promesses de réformes et coupes budgétaires en Grèce. Il ouvrirait la voie au déblocage d'argent frais pour le gouvernement grec dont les caisses sont vides.
'Volonté politique'
Mme Merkel a insisté sur le fait que, même si les dirigeants européens - et elle en premier lieu, à la manoeuvre depuis plusieurs semaines - allaient continuer à s'impliquer directement dans le dossier, l'Eurogroupe, forum des ministres des Finances de la zone euro, était l'ultime instance de décision en la matière.
'Nous ne pouvons pas nous impliquer dans les discussions techniques', a-t-elle rappelé. 'Les chefs d'Etat et de gouvernement ne peuvent que souligner la volonté politique d'arriver à une solution, et cette volonté a été très clairement exprimée aujourd'hui.'
Pas d'accord jeudi
Interrogée sur la demande grecque d'obtenir un engagement sur un allègement de la dette, la chancelière allemande a répété qu'il était impossible, à ce stade, d'allouer à la Grèce une autre somme d'argent que celle qui reste à verser dans le cadre de son deuxième plan de sauvetage.
Les discussions entre la Grèce et ses créanciers ont été interrompues jeudi sans qu'un accord ait été trouvé. Les ministres des Finances de la zone euro se réuniront de nouveau samedi, trois jours seulement avant une échéance-clé qui pourrait placer Athènes en défaut.
/ATS