Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé vendredi au Forum économique mondial (WEF) que le monde est devenu plus sûr. Il s'est félicité d'avoir pu éviter une confrontation certaine avec l'Iran avec le récent accord sur le dossier nucléaire.
En préambule, John Kerry a défendu un 'Islam, pris en otage'. Le chef de la diplomatie américaine a déploré 'l'exploitation du clivage sunnite et chiite' face à l'assemblée réunie en plénière à Davos (GR).
L'Iran était à quelques mois d'acquérir la bombe atomique. 'Nous étions au seuil de la confrontation, croyez-moi', a affirmé John Kerry. Après l'accord intervenu à la fin de la semaine dernière, cette voie est fermée, a-t-il assuré.
Aujourd'hui, des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) seront en mesure d'effectuer des contrôles 365 jours par an. Une situation impensable auparavant.
Or enterrer des installations souterraines ne suffit pas. Toute la chaîne d'approvisionnement de l'uranium, depuis la mine, sera vérifiée, a encore expliqué le secrétaire d'Etat. 'L'Iran a convenu de ne jamais poursuivre la voie nucléaire'.
Pas un déclin inévitable
Evoquant les images fortes liées aux exactions de l'Etat islamique et l'exode des réfugiés, l'Américain assuré 'n'avoir jamais vu 'autant d'images d'atrocités et de façon continue' depuis la Seconde Guerre mondiale. A ce titre, il a reproché aux médias de favoriser les 'mauvaises nouvelles'.
'Sommes-nous piégés dans un déclin irréversible?', s'est interrogé l'Américain. 'Certes, nous sommes confrontés à de nouveaux problèmes urgents', a-t-il admis. Et de citer un 'tribalisme étroit et un nationalisme agressif.
Or, des progrès ont également été réalisés. Aujourd'hui par exemple, en Afghanistan, 45% des enfants scolarisés sont des filles. 'Des histoires de succès telle que celle-ci ne sont que le sommet de l'iceberg', a souligné M. Kerry.
/ATS