'Je suis sain et sauf', a lancé Johann Schneider-Ammann à l'heure du bilan de son année présidentielle. Il ne quittera pas le navire avant 2019. L'an prochain, il mettra encore l'accent sur le libre-échange, 'indispensable au succès économique de la Suisse.'
Johann Schneider-Ammann a tenu à rassurer sur son état de santé, lundi devant les médias à Berne. L'année présidentielle a été longue, les voyages nombreux. 'Je n'ai pas été épargné par les décalages horaires, je me suis cassé une côte', il y a eu des moments difficiles, a reconnu le ministre de l'économie.
Mais pas question de jeter l'éponge avant la fin de la législature en 2019, a-t-il répété. L'état de santé du président a fait à plusieurs reprises débat cette année, après qu'il soit apparu visiblement très fatigué au Parlement notamment.
Johann Schneider-Ammann est motivé à poursuivre son travail pour maintenir la position de tête de la Suisse, notamment en matière d'attractivité de la place économique. Un pays innovant, un taux de chômage bas et la création d'emplois sont les priorités.
Libre-échange
Concrètement, le ministre entend reprendre son bâton de pèlerin en faveur du libre-échangisme. 'Si je pouvais parler à M. Trump, j'aurais ce message pour lui: les marchés doivent être libres et ouverts.' Le protectionnisme, que le président américain nouvellement élu semble vouloir réinstaurer, n'est pas la bonne recette.
En 2017, plusieurs accords de libre-échange seront sur la liste de Johann Schneider-Ammann. Et de citer l'Inde, l'Indonésie, la Malaisie ou le Vietnam.
Le Mercosur (marché commun incluant Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay et Venezuela) est intéressé également par des discussions exploratoires avec l'AELE, dont fait partie la Suisse. Mais ce ne sera pas possible lors du WEF 2017 à Davos, 'les délais sont trop courts, il y a neuf pays impliqués', a souligné le président de la Confédération.
Immigration
Interrogé sur la mise en oeuvre de l'initiative 'contre l'immigration de masse', M. Schneider-Ammann n'a pas caché qu'il y a eu des avis contraires au sein du Conseil fédéral, 'les personnalités diffèrent.' Le gouvernement a dû parfois recourir au vote. Mais au final, tout le monde était prêt au compromis.
La solution retenue par le Parlement en décembre est ce qu'elle est. 'On peut se demander s'il n'y avait pas une alternative'. Mais elle a permis de débloquer la situation.
Le ministre de l'économie ne partage pas l'avis de ceux qui estiment que la mise en oeuvre choisie ne reflète pas la volonté populaire et serait dommageable pour les institutions. Il préfère s'en tenir à une phrase de l'initiative: les intérêts économiques globaux de la Suisse doivent être pris en compte. 'C'est cela qui maintiendra la Suisse au top'.
/ATS