Le bras de fer entre les employés de l'assureur Generali et la direction se poursuit. Réuni mardi en assemblée générale, le personnel a voté la poursuite des travaux de consultation, a indiqué le syndicat Unia. Les employés veulent davantage d'informations.
Après l'annonce de Generali de délocaliser une centaine d'emplois de Nyon (VD) à Adliswil (ZH), l'assureur et le syndicat étaient parvenus à se mettre d'accord début décembre. Generali s'était engagé par un accord écrit sous l'égide du Département de l'économie et des sports du canton de Vaud à donner toutes les informations économiques utiles dans le cadre de la consultation des salariés.
Mais Unia accuse Generali d'avoir refusé à ses salariés les informations économiques minimales dans le cadre de la consultation. Raison pour laquelle le personnel avait lancé un ultimatum à l'entreprise fixé à mardi à 09h00. Sans résultat.
Selon Unia, Generali use de tous les prétextes pour ne pas livrer ces informations minimales, par exemple en arguant que la restructuration ne serait pas motivée par des questions financières. 'Cette réponse est inacceptable. Elle constitue une violation des droits de consultation des salariés, en plus d'être contraire à l'accord signé', dénonce Unia.
Comme l'employeur refuse même de donner la masse salariale touchée par la restructuration, les salariés ont cherché mardi après-midi à la déterminer par un recensement des salaires de l'ensemble des collègues. Pour cette raison, la quasi totalité du personnel touché par la restructuration et plusieurs collègues solidaires n'ont pas pu reprendre le travail dans l'après-midi, explique Unia.
/ATS