Le gouvernement canadien a vendu le solde de sa participation au capital du constructeur américain General Motors (GM), a-t-il annoncé lundi. La transaction est évaluée à 2,7 milliards de dollars (2,6 milliards de francs).
Cette cession en un seul bloc de titres de gré à gré est réalisée au profit de la banque d'affaires Goldman Sachs qui sera chargée de placer les 73,4 millions d'actions, 4,5% du capital de GM, que le gouvernement canadien détenait encore. La participation sera déliée après la cession enregistrée pour le 10 avril.
Sur la base du cours de clôture lundi de l'action General Motors, la transaction est évaluée à 2,7 milliards de dollars. Le ministère des Finances a indiqué que ces devises 'seront graduellement converties en monnaie canadienne par le gouvernement sur une période de temps' qui n'a pas été précisée.
C'est en 2009 que le gouvernement canadien et celui de la province de l'Ontario avaient acquis 12% du constructeur américain qui, comme son concurrent Chrysler, avait fait faillite. L'administration américaine avait alors organisé un vaste plan de sauvetage de son industrie automobile. Ford avait échappé de justesse au dépôt de bilan sous l'effet d'un plan de restructuration sévère.
Le gouvernement américain avait alors demandé l'aide du Canada où plusieurs usines d'assemblage automobiles sont installées en Ontario. Le gouvernement canadien et celui de l'Ontario avait alors versé une aide totale de 9,5 milliards de dollars.
Finances publiques
En février, la province de l'Ontario avait vendu le solde de sa participation dans GM, soit 36,7 millions d'actions pour 1,1 milliard de dollars. L'Ontario, qui fait face à un important déficit budgétaire, compte utiliser le produit de la vente au financement de projets dans les transports.
Pour le gouvernement canadien, les 2,7 milliards de dollars pourraient faciliter le retour à l'équilibre des finances publiques dans le cadre du prochain budget qui sera présenté le 21 avril. Ceci permettrait de pallier le manque de recettes fiscales en raison de la chute des prix du pétrole dont le Canada est un important producteur, à quelques mois des élections législatives.
/ATS