Le président français François Hollande a plaidé jeudi à Genève en faveur d'un accord sur le climat à Paris. Il a appelé tous les partenaires sociaux à se mobiliser en s'adressant à la conférence internationale du travail.
'Agir pour le climat, c'est agir pour la croissance, pour la justice et le droit au travail', a déclaré le président français dans un discours de 40 minutes prononcé au Palais des Nations.
Il faut en décembre à la conférence de Paris un accord de tous les pays, 'un accord universel, mais différencié' en fonction du stade de développement, a affirmé François Hollande. 'Un accord contraignant aussi, vérifié et évalué régulièrement', a-t-il ajouté, pour maintenir le réchauffement de la planète au-dessous des deux degrés.
Pas d'effort suffisant
Il a indiqué qu'à ce jour, 40 pays seulement ont déposé leur contribution. Pour la plupart d'entre eux, y compris des pays riches, 'il n'y a pas d'effort suffisant pour atteindre l'objectif fixé', a-t-il regretté.
'Il n'y aura pas d'accord si les financements attendus' ne sont pas au rendez-vous, a aussi averti François Hollande. Cent milliards de dollars par an à partir de 2020 sont nécessaires pour assurer la transition énergétique, a rappelé le président français. Ce financement doit provenir tant du secteur public que du secteur privé, a-t-il dit en lançant un appel aux entreprises.
La lutte contre le changement climatique ne représente pas une menace pour l'emploi, a poursuivi François Hollande, en évoquant les craintes des pays en développement de subir 'des contraintes supplémentaires'. Au contraire, de nouveaux investissements, de nouveaux modes de production et de consommation permettront de créer davantage d'emplois.
François Hollande a été accueilli en début d'après-midi à l'aéroport international de Genève par le président du Conseil d'Etat genevois François Longchamp et l'ambassadeur Amadeo Perez, représentant permanent adjoint de la Suisse auprès du siège européen de l'ONU et des autres organisations internationales à Genève.
/ATS