Economiesuisse reste optimiste dans ses prévisions conjoncturelles

Economiesuisse maintient sa prévision de croissance pour la Suisse. Les experts de l'organisation ...
Economiesuisse reste optimiste dans ses prévisions conjoncturelles

Economiesuisse reste optimiste dans ses prévisions conjoncturelles

Photo: Keystone

Economiesuisse maintient sa prévision de croissance pour la Suisse. Les experts de l'organisation tablent sur une progression du produit intérieur brut (PIB) de 1,7% l'an prochain. Le dynamisme plus marqué de l'économie mondiale soutiendra les exportations, selon eux.

Pour 2016, economiesuisse s'attend à une progression de 1,5% du PIB. 'Dans un contexte de marchés européens faibles, avec un franc surévalué et des coûts élevés, la conjoncture helvétique s'en tire très bien', a expliqué jeudi Rudolf Minsch, chef économiste de la Fédération des entreprises suisses, devant la presse à Zurich.

En 2017, les différences de croissance entre les secteurs économiques suisses continueront à se réduire. Aucune branche ne devrait connaître d'évolution négative, estime economiesuisse.

Après deux années difficiles, l'horlogerie et les textiles devraient parvenir à stabiliser leur création de valeur. L'industrie MEM (machines notamment) et les fabricants d'instruments de précision devraient quant à eux renouer avec la croissance. Le tourisme devrait aussi remonter la pente.

L'industrie chimique et pharmaceutique poursuivra sa croissance, mais à un rythme moins soutenu. Les banques après une année 2016 laborieuse ne croîtront presque pas. La construction restera stable à un niveau élevé.

Légère baisse du chômage

La croissance dans la plupart de ces branches devrait s'accompagner d'un léger repli du taux de chômage, à 3,2%, selon l'organisation. A titre de comparaison, le groupe d'experts de la Confédération anticipe pour l'heure un taux moyen de 3,3% cette année et pour 2017.

Certaines branches exportatrices comme l'horlogerie, les textiles ou l'industrie MEM vont continuer à couper dans leurs effectifs. Les banques et les sociétés de télécommunications feront de même.

Les effectifs vont en revanche s'accroître dans l'industrie chimique et pharmaceutique, le secteur de la santé et les administrations. L'économie helvétique n'est pas dans un processus de contraction, mais d'accroissement de la productivité, selon economiesuisse.

En outre, les prix à l'importation ne baissent plus et pour la première fois depuis 2011, les experts de l'organisation tablent sur un taux d'inflation à nouveau positif, de 0,4%.

Gare au protectionnisme

Il reste cependant deux risques à long terme, a noté M. Minsch. Les prix de l'immobilier sont très élevés en Suisse. Dans l'éventualité d'une hausse des taux d'intérêt, on pourrait assister à une douloureuse correction, selon lui. Un renforcement du protectionnisme notamment dans les relations transatlantiques serait également un coup dur.

Concernant l'élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis et le Brexit, Rudolf Minsch s'attend à un impact limité sur la conjoncture mondiale en 2016 et en 2017. Les incertitudes pèsent en revanche sur les investissements à long terme, a-t-il estimé.

/ATS


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