Doris Leuthard croit en la capacité des firmes suisses à s'adapter

Depuis le choc du franc fort en 2015, les entreprises suisses ont été capables de s'adapter ...
Doris Leuthard croit en la capacité des firmes suisses à s'adapter

Doris Leuthard croit en la capacité des firmes suisses à s'adapter

Photo: Keystone

Depuis le choc du franc fort en 2015, les entreprises suisses ont été capables de s'adapter très vite, salue Doris Leuthard. Elles ont su trouver d'autres modèles pour gérer la situation, a estimé jeudi la présidente de la Confédération.

Cela a été possible 'grâce à la flexibilité du tissu économique, aux savoirs et à la capacité d'innover des entrepreneurs', a déclaré la ministre en charge de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Elle s'exprimait à Lausanne dans le cadre de la journée des employeurs consacrée aux nouveaux univers de travail.

Si elle estime que dans l'ensemble, la Suisse se porte bien, tout n'est pas rose pour autant. 'Depuis plusieurs années, y compris l'année passée, de plus en plus postes de travail disparaissent dans le secteur industriel. Cela nous préoccupe', a-t-elle déclaré.

Croissance nuancée

Et d'ajouter que 'la croissance est partagée'. Ainsi certains domaines, comme la chimie ou la pharmaceutique, ont subi des pertes. 'Dans ces secteurs, nous réalisons que des postes de travail vont ailleurs, vont à l'étranger', a-t-elle déclaré. Et de rappeler qu'en Suisse le coût du travail à l'heure est plus élevé qu'à l'étranger, notamment dans les pays voisins, et que cela n'est pas optimal.

Aux yeux du Conseil fédéral, la numérisation est plutôt à voir comme une chance, une opportunité pour l'économie et les PME. 'Même si elle suscite des craintes' et que 'tout le monde ne sort pas gagnant' des changements structurels qu'elle implique, a concédé la démocrate-chrétienne.

'Personnellement, je pense que le progrès technologique est même plus important que tous les accords de libre-échange', a-t-elle dit.

Etats sociaux

Plus tôt dans la matinée, plusieurs intervenants ont pris la parole parmi lesquels Valentin Vogt, président de l'Union patronale suisse. L'homme a notamment estimé que la Suisse avait un urgent besoin de croissance et de capacité d'innovation. Et de prédire que les Etats sociaux, dans lesquels il range la Suisse, 'seront tôt ou tard brutalement rattrapés par la dette'.

Selon lui, les partis bourgeois peinent à faire passer des réformes qu'il juge pourtant urgentes. Et de critiquer la mise en oeuvre de l'initiative sur l'immigration de masse, l'échec de la RIE III et la réforme de la prévoyance vieillesse 'd'inspiration de centre-gauche'.

S'agissant du gouvernement, il estime qu'il propose régulièrement des projets 'qui contredisent les principes bourgeois ou libéraux' comme les quotas de femmes. Il espère que le Conseil fédéral saura redresser le cap. Et regarde en direction de l'élection d'un nouveau conseiller fédéral cet automne.

Interrogée sur le prochain départ du PLR Didier Burkhalter du gouvernement, Doris Leuthard ne s'est pas épanchée. 'Naturellement, ce n'était pas annoncé. Nous en avons pris acte et allons en faire quelque chose de positif'.

/ATS
 

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