Les éditeurs doivent faire des propositions concrètes. Ils se trompent de cible en se querellant au sujet de l'alliance publicitaire prévue entre la SSR, Swisscom et Ringier, a déclaré Doris Leuthard vendredi à Interlaken (BE).
Il faudrait plutôt féliciter la SSR, Swisscom et Ringier pour avoir su coopérer et unir leurs forces dans le domaine publicitaire, selon la responsable du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC). Cela a du sens d'un point de vue entrepreneurial, a estimé Mme Leuthard lors du congrès des éditeurs alémaniques.
Mais de nombreuses questions demeurent ouvertes et le Conseil fédéral entendra toutes les parties. Il faut que les médias développent des modèles communs, afin que l'argent de la publicité reste en Suisse, a fait valoir Doris Leuthard. Cela ne mènera à rien de s'attaquer à la SSR et de vouloir lui interdire de faire de la publicité.
Opposition à la fusion publicitaire
Hanspeter Lebrument, président de Schweizer Medien, avait déclaré auparavant que la fusion publicitaire entre la SSR, Swisscom et Ringier devait être interdite. Il a salué la décision de la Commission de la concurrence de procéder à un examen approfondi de cette alliance.
La concentration sur trois entreprises (SSR, Swisscom et Ringier) conduit selon lui à une grotesque distorsion de la concurrence. Personne ne connaît aussi bien les préférences des Suisses que Swisscom. Ces connaissances valent de l'or pour la publicité, qui est toujours plus ciblée.
Hanspeter Lebrument plaide pour une solution propre à la branche. L'association des éditeurs alémaniques pourrait servir de plate-forme. Il s'est dit prêt à mettre sur pied une organisation qui pourrait garantir à tous ses membres l'accès à ses services. La SSR ne doit pas en faire partie car elle est uniquement financée par des redevances publiques, a-t-il déclaré.
/ATS