Plusieurs milliers d'internes des hôpitaux anglais étaient en grève mercredi. Et ce pour la deuxième fois en un mois après l'échec des négociations avec le gouvernement sur la modification de leurs conditions de travail et de salaires.
La grève des 'junior doctors' - qui exercent sous ce statut pendant une bonne dizaine d'années et qui sont actuellement au nombre de 53'000, soit un tiers du corps médical, en Angleterre - a débuté à 09h00 et doit durer 24 heures, hormis dans les services d'urgence.
C'est la deuxième grève en un mois après celle du 12 janvier, qui avait également duré 24 heures et avait elle aussi épargné les services d'urgence. Entre-temps, une grève prévue le 26 janvier avait été annulée en raison de 'progrès significatifs' dans les négociations.
Mais faute d'avoir atteint un accord avec le gouvernement et le système de santé publique (NHS) mardi soir, la British Medical Association (BMA), qui représente les internes, a décidé le maintien de la grève prévue mercredi.
Négociations
Le mouvement social a été provoqué par la décision du gouvernement d'introduire un nouveau type de contrat destiné à améliorer le service rendu dans les hôpitaux la nuit et le week-end. Une nouvelle mesure qui, estiment les médecins, se traduira par une dégradation de leurs conditions de travail et une réduction de leur salaire.
Les négociations achoppent sur les horaires de travail, qui seraient rallongés, et les conditions salariales. Certains horaires auparavant considérés comme étant hors des horaires normaux (par exemple le samedi) ne le seront plus, et donneront donc lieu à des rétributions plus faibles.
En échange, le gouvernement a offert une hausse de 11% du salaire de base, mais les internes estiment qu'ils y perdront. Ainsi, la BMA voudrait que le samedi ne soit pas considéré comme un jour normal en échange d'une augmentation de salaire deux fois moins élevée.
Selon le NHS, 3000 rendez-vous pour des traitements de routine, examens ou opérations ont été déprogrammés à cause de la grève.
/ATS