L'Etat du Valais investira 90 millions de francs dans l'informatique au cours des dix prochaines années. L'effectif du personnel dans ce secteur prendra l'ascenseur avec la création de 36 nouveaux postes.
L'effort proposé ne paraît pas excessif aux yeux du chef du département des finances Maurice Tornay. Cette stratégie est 'réaliste, elle se limite à l'indispensable et au nécessaire'.
Le canton est largement sous-doté en comparaison nationale. Les dépenses de l'Etat en matière informatique se montent à 56 francs par habitant et par année. La moyenne suisse est de 136 francs.
L'administration cantonale est aussi moins bien dotée en personnel informatique. Le Valais recense 1,8% de ses emplois dans l'informatique alors que la moyenne nationale est de 3,1%.
Personnel débordé
Le personnel est compétent, les équipes sont motivées, mais elles sont asphyxiées par le travail, explique Laurent Bagnoud, président du comité de pilotage des questions informatiques. Par manque de moyens, les projets en cours de développement tardent à aboutir.
L'attente parfois longue entre une demande informatique et sa réalisation a débouché sur le développement de solutions par ceux qui maîtrisent mieux l'instrument. Le gouvernement souhaite limiter ce phénomène.
L'objectif est d'avoir une meilleure vue d'ensemble, explique Claude-Alain Berclaz, chef du service de l'informatique. Il sera ainsi plus facile de déterminer ce qui est prioritaire et ce qui est sectoriel.
Pour le Conseil d'Etat, l'essentiel est de rattraper le retard d'ici 2018. Suivra une phase de modernisation de l'informatique étatique. Mais le canton ne va pas jouer les pionniers en matière de cyberadministration. Il utilisera des systèmes qui auront fait leurs preuves dans d'autres cantons.
/ATS