La banque centrale chinoise a annoncé vendredi une baisse de ses taux d'intérêt, la sixième depuis novembre dernier. Autre mesure pour stimuler l'activité économique, elle a à nouveau réduit le montant des liquidités que les banques doivent garder en réserves.
La politique monétaire de la Chine est aussi offensive que lors de la crise financière de 2008-2009. Cette situation traduit la préoccupation de Pékin face à la dégradation régulière de la situation économique.
La Banque populaire de Chine (BPC) a précisé sur son site internet que son taux de prêt à un an serait réduit dès samedi d'un quart de point à 4,35%.
'La Banque populaire (de Chine) a injecté une nouvelle dose de stimulant', constatent dans une note les économistes de Capital Economics. Ils attendent toujours 'des preuves claires d'un retournement de l'économie'.
Hausse de 6,9% pour le PIB récemment
'Nous maintenons notre pronostic d'une baisse supplémentaire des taux d'intérêt et du taux de réserves obligatoires des banques d'ici la fin de l'année et d'une baisse supplémentaire des deux début 2016', ajoutent-ils.
Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, publiés lundi, en hausse de 6,9%, ont montré les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités chinoises. La croissance est inférieure à l'objectif de 7% qu'ils se sont fixé pour cette année.
Parallèlement à la baisse du taux de prêt à un an et à celle du taux des dépôts, ramené de 1,75% à 1,50%, le taux de réserves obligatoires imposé aux banques sera abaissé de 50 points de base à 17,5% pour les principales banques du pays, a précisé la BPC.
Baisse des taux saluée par les marchés européens
Ces annonces ont immédiatement été saluées par les marchés financiers: les Bourses européennes ont amplifié leur progression. Le secteur des matières premières, particulièrement sensible aux nouvelles en provenance de Chine, était l'un des principaux bénéficiaires de la hausse générale.
Sur le marché des changes, le yuan chinois est tombé à son plus bas niveau en quatre semaines à 6,3958 pour un dollar. L'euro accentuait lui son repli, autour de 1,1045 dollar.
'En terme de calendrier, c'était inattendu mais après la BCE (Banque centrale européenne, NDLR), cela a amplifié la réaction des actifs liés à la croissance, comme les actions', explique un analyste.
/ATS