Les indices boursiers ont rebondi lundi après la recommandation du FBI de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans l'affaire des courriels. Alors que les marchés asiatiques ont achevé la séance en hausse, les principales Bourses européennes ont suivi le mouvement.
La Bourse suisse a suivi la tendance générale, l'indice des valeurs vedettes Swiss Market Index (SMI) bondissant vers 10h30 de 1,89% au regard de la clôture de vendredi à quelque 7736 points. L'indicateur des 20 plus importantes capitalisations du marché helvétique a ouvert la séance sur un gain de près de 100 points à près de 7688 points.
Pour mémoire, la Bourse suisse a encore terminé dans le rouge vendredi, alignant une sixième séance de baisse d'affilée. Le SMI a achevé la séance sur un recul de 0,62% à 7593,20 points, avec un plus bas du jour à 7586 points, pas très loin du plus bas de l'année de février dernier (7425 points). Sur une semaine, l'indice a chuté de 4%.
Les autres marchés européens ont également entamé la séance en net progrès lundi. A Londres, l'indice FTSE s'adjugeait ainsi 1,32% par rapport à vendredi, alors qu'à Paris, le CAC40 gagnait 1,39% et le DAX de Francfort 1,35%.
Chute de 3,5% en Europe la semaine passée
La semaine passée, les places boursières européennes ont dégringolé de plus de 3,5%. En Asie, Tokyo a nettement rebondi lundi, engrangeant 1,61%, tandis que La Bourse de Shanghai a fermé en hausse de 0,26% et celle de Hong Kong progressé de 0,70%.
Dans les premiers échanges à New York, les futurs du S&P 500 étaient en hausse de près de 1,5%. Si ce gain devait se maintenir tout au long de la session régulière de lundi, le S&P 500 de la Bourse de New York interromprait une séquence de neuf baisses consécutives, du jamais vu depuis 1980.
Les investisseurs expliquent cette série de reculs par le retour des incertitudes entourant l'élection présidentielle du 8 novembre, qui paraissait encore acquise à Hillary Clinton, la favorite des acteurs de marché, il y a un mois.
Des doutes renforcés après une lettre adressée le 28 octobre au Congrès par le directeur du FBI, James Comey, annonçant alors la relance de l'enquête sur l'usage par la candidate démocrate à la présidentielle américaine d'un serveur privé de messagerie électronique lorsqu'elle dirigeait la diplomatie américaine.
Le candidat républicain à la présidence Donald Trump a depuis comblé une partie de son retard dans les intentions de vote. Le geste de la police fédérale américaine a été vertement critiqué par les démocrates, applaudi par les républicains.
'Système truqué', selon Donald Trump
Lors d'une réunion politique dimanche soir dans le Michigan, Donald Trump a mis en doute la rigueur de l'enquête du FBI. 'Elle est protégée par un système truqué', a déclaré le républicain. 'Hillary Clinton est coupable, elle le sait, le FBI le sait, les gens le savent, et maintenant, c'est au peuple américain de délivrer la justice dans les urnes', a-t-il dit.
Les experts de Mirabaud Securities notent que, si les derniers sondages donnent la victoire à Hillary Clinton, certains Etats-clés pourraient causer des surprises, ce dont les investisseurs sont conscients. Avant le verdict des urnes, dans la nuit de mardi à mercredi, la nervosité restera de mise sur les marchés internationaux.
En cas de victoire de Donald Trump, les courtiers s'attendent à de grosses répercussions sur les marchés boursiers. Dans un coin de la tête, les investisseurs gardent aussi la question des taux de la Réserve fédérale (Fed), une hausse étant devenue encore plus probable après les données de l'emploi de vendredi.
/ATS