Bond du bénéfice net d'Adecco au 1er trimestre - Nouveau patron

Adecco a fortement accru sa rentabilité au 1er trimestre 2015. Le numéro un mondial du placement ...
Bond du bénéfice net d'Adecco au 1er trimestre - Nouveau patron

Bond du bénéfice net d'Adecco au 1er trimestre - Nouveau patron

Photo: Keystone

Adecco a fortement accru sa rentabilité au 1er trimestre 2015. Le numéro un mondial du placement de personnel a dégagé un bénéfice net attribuable aux actionnaires de 160 millions d'euros, en hausse de 45% sur un an.

Mais le groupe vaudois a créé la surprise avec l'annonce du départ à fin août de son directeur général, Patrick De Maeseneire, auquel Alain Dehaze succédera.

De janvier à fin mars, le chiffre d'affaires a pour sa part progressé de 9% à 5,1 milliards d'euros (5,3 milliards de francs), a annoncé jeudi le groupe établi à Chéserex (VD) et piloté depuis Glattbrugg, dans la banlieue zurichoise. Exprimée en devises locales, la croissance des revenus s'est inscrite à 4%.

Le résultat d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissements (EBITA) s'est pour sa part étoffé de 31% à 236 millions d'euros. Sans tenir compte des charges de restructuration qui avaient pesé sur les trois premiers mois de l'an passé, l'EBITA a progressé de 28%. La marge correspondante a gagné 0,7 point de pourcentage à 4,6%.

La performance d'Adecco a largement dépassé les attentes des analystes. Sondés par l'agence awp, ces derniers tablaient entre autres sur un EBITA de 226 millions d'euros, un bénéfice net de 145 millions et des recettes de 5,1 milliards.

Double départ

Reste que les investisseurs ont sanctionné le titre Adecco, sous le coup de l'annonce surprise des départs du directeur général, le Belge Patrick De Maeseneire, et du chef des finances, l'Allemand Dominik de Daniel, à fin juillet. Vers 11h15 à la Bourse suisse, l'action du spécialiste des ressources humaines dévissait de 6,5% à 69,80 francs, dans un marché Swiss Market Index (SMI) des valeurs vedettes en net repli de 1,27%.

Dans le cadre d'une conférence téléphonique, M. De Maeseneire n'a pas souhaité dévoiler ses intentions quant à son avenir professionnel. 'Parfois il faut refermer une porte pour que d'autres s'ouvrent', a-t-il commenté, notant au passage que 'même si cela ne se voit pas, j'ai presque 58 ans'.

Après six années passées à la tête d'Adecco, il s'agit du bon moment pour quitter l'entreprise, selon le patron sortant. Son départ n'est pas lié au retrait il y a un an de l'ancien actionnaire de référence, la famille Jacobs ou à un quelconque désaccord avec le conseil d'administration. Cité dans le communiqué, son président, Rolf Dörig, a loué l'action de M. De Maeseneire, lequel a mené Adecco à une rentabilité record.

Pour succéder au Belge, le conseil d'administration a fait appel à son compatriote, Alain Dehaze. Agé de 51 ans, ce dernier dirige depuis août 2011 la filiale française, importante unité du groupe. Entré au service d'Adecco en 2009, M. Dehaze a pris la tête de la région Europe du Nord, après avoir notamment dirigé de 2005 à 2007 une société concurrente néerlandaise, Humares.

Candidature écartée

Quant au départ de M. de Daniel, il s'explique par le fait que l'Allemand, qui s'était porté candidat, n'a pas été retenu pour succéder à M. De Maeseneire. Le conseil d'administration entend procéder à la nomination d'un nouveau chef des finances dans les prochains mois.

Dans le détail des régions, l'Italie a affiché la plus vive croissance en termes de recettes (+17%), suivie de la péninsule ibérique (+16%). En Amérique du Nord, les revenus se sont envolés de 23%, à la faveur de la vigueur du dollar américain (+5% à taux de change constants), dépassant ceux générés en France, lesquels se sont tassés de 2%.

Le chiffre d'affaires a aussi fortement progressé en Suisse, soit de 13%, là aussi en raison de l'appréciation du franc par rapport à l'euro (+2%). Adecco a également affiché des honoraires en hausse en Allemagne et Autriche (+2%), au Royaume-Uni et en Irlande (+9%) ainsi que dans les marchés émergents (+17%).

En termes de rentabilité, la France a poursuivi son redressement, l'EBITA y décollant de près d'un quart (+24%) à 64 millions d'euros. En Amérique du Nord, il s'est établi à 59 millions, pas loin du double des 31 millions dégagés entre janvier et fin mars 2014.

Optimisme de mise

Evoquant la suite de l'exercice, Adecco se veut optimiste sur la base de l'environnement économique actuel. Le leader mondial des ressources humaines table sur une accélération de la croissance de ses revenus dans la deuxième partie de l'année, alors que l'objectif d'une marge EBITA supérieure à 5,5% devrait être rempli.

/ATS


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