Les coproductions facilitent la distribution de films suisses à l'étranger et amènent plus de visibilité à la création indigène. Le ministre de la culture Alain Berset a fait ce constat jeudi à Locarno.
La Suisse fait partie des Etats européens qui ont la proportion la plus forte de coproductions. Celles-ci sont nécessaires dans un pays qui comprend plusieurs langues et cultures, souligne le Département fédéral de l'intérieur (DFI). L'Office fédéral de la culture les encourage dès lors délibérément.
En 2018, environ 25 films ont été coproduits avec d'autres pays. Il s'agit de coproductions bi ou trilatérales avec des Etats européens ou extra-européens: Allemagne/Autriche, France, Italie, Belgique, Luxembourg, Canada et Mexique.
La Suisse a par ailleurs signé l'accord sur les coproductions révisé du Conseil de l'Europe, en vigueur depuis août. Ce document fixe les conditions permettant aux films d'être considérés comme des productions nationales et de profiter d'avantages pour leur exploitation.
La promotion de l'investissement dans la cinématographie en Suisse (PICS) a aussi enregistré en 2018 une légère augmentation des coproductions minoritaires avec tournage sur le territoire helvétique. L'introduction d'un nouveau système d'appréciation pour l'encouragement à la production cinématographique facilite les coproductions.
Programme à relancer
La Suisse est exclue depuis 2014 du programme MEDIA de l'Union européenne visant à soutenir la création audiovisuelle. Les plus gros désavantages découlant de cette exclusion ont été compensés depuis par des mesures de remplacement nationales.
A plus long terme, la Suisse espère participer à nouveau au programme MEDIA. 'Sans coopération internationale, le cinéma est difficilement concevable', a déclaré le conseiller fédéral Alain Berset aux médias jeudi à Locarno. L'interruption du programme MEDIA est 'un problème' pour la Suisse. Des pourparlers sont actuellement en cours en vue d'une reprise.
/ATS