Le Black Movie, Festival international de Films indépendants de Genève, aura lieu du vendredi 20 au dimanche 29 janvier. A l'affiche de cette 24e édition qui retrouve le chemin des salles obscures: 91 films en provenance de plus de 50 pays.
'Nous conservons toutefois un volet en ligne dans un but d'inclusion', a relevé mardi devant la presse la directrice artistique du festival Maria Watzlawick. En effet, il n'est pas toujours évident de pouvoir se déplacer et cette solution permet aussi de toucher un maximum de personnes, a-t-elle ajouté.
Le Black Movie accueillera 23 cinéastes pendant les dix jours du festival et décernera quatre prix, sans oublier le retour des soirées festives. Plus d'une centaine de bénévoles seront à pied d'oeuvre pour encadrer cette manifestation qui attirait jusqu'à 30'000 personnes avant la crise sanitaire.
Des habitués
Parmi les 91 films à découvrir, 51 longs et 40 courts-métrages, dont 54 premières suisses. Cette sélection montre que le cinéma se porte à merveille, selon les organisateurs. Les films sont répartis en huit sections thématiques. Les oeuvres des cinéastes fétiches du Black Movie sont à voir dans la section 'A suivre' avec notamment 'The Novelist's Film' du Sud-Coréen Hong Sangsoo.
Il y a aussi 'Le Fleuve n'est pas une frontière' du Sénégalais Alassane Diago ou encore le film du maître du Novo Cinema portugais Paulo Rocha 'Os Verdes Años' qui date de 1963. Cette oeuvre est à mettre en parallèle avec le dernier long métrage de João Pedro Rodrigues et João Rui Guerra da Mata 'Onde Fica Esta Rua? ou Sem Antes Nem Depois' qui reproduit les mêmes plans 60 ans après.
Dérives
Les questionnements des jeunes dans un monde de plus en plus complexe et anxiogène sont au coeur de la section 'Vivre!'. 'Bread and Salt' de Damian Kocur (Pologne) raconte ainsi les dérives d'un groupe d'amis vers des agissements racistes et homophobes. 'I am Chance' de Marc-Henri Wajnberg dresse le portrait tourmenté de deux jeunes filles dans les rues de Kinshasa.
Un accent particulier sera mis sur les cinéastes iraniens, notamment avec les projections de 'How Dare You Have Such a Rubbish Wish' de Mania Akbari et de 'The House of Forgetfulness' de Farhad Ghodsi et Sahand Sarhaddi et 'Alone' de Jafar Najafi. Enfin, une rétrospective de films basés sur le genre 'folk horror' mettra à l'honneur l'Europe centrale et de l'Est.
La section 'Déchaînées' prouve que l'insoumission est salutaire. Les dix films proposés montrent comment des femmes acquièrent un esprit d'indépendance et de rébellion pour s'affranchir du patriarcat. A découvrir notamment: 'My Love Affair with Marriage' de la réalisatrice lettone Signe Baumane qui raconte le parcours de Zelma, qui finira par trouver son chemin loin des attentes et des injonctions.
Public averti
Pour les cinéphiles avertis au coeur bien accroché, Black Movie réserve une section intitulée 'Spasmes'. Un conte de fées terrifiant 'La Piedad' et un trash nippon 'Parallel' ne laisseront pas le public indifférent. Bien plus tendre, le Petit Black Movie programme 32 films pour les plus petits avec une thématique récurrente: l'écologie.
www.blackmovie.ch
/ATS