Le centre Paul Klee de Berne a reçu mercredi la visite de l'artiste chinois Ai Weiwei. Il a expliqué pourquoi selon lui l'exposition 'Chinese Whisperers' illustre la vie en Chine et pourquoi il est un grand fan d'internet.
L'art reflète mieux la société que n'importe quel livre d'histoire, a souligné devant les médias Ai Weiwei, probablement le plus célèbre artiste de Chine, qui se décrit également comme un activiste. Domicilié à Berlin, il est connu pour ses critiques du régime communiste chinois et son engagement politique. L'exposition 'Chinese Whisperers' présentée au centre Paul Klee propose certaines de ses oeuvres.
En Europe, l'art est plus étendu et ouvert, a déclaré Ai Weiwei, rappelant que dans son pays d'origine certains thèmes ne peuvent être abordés. Grand fan d'internet, le sculpteur, performer, photographe et blogueur considère que la toile permet de s'exercer aux arts et d'y réfléchir.
Test de notre humanité
Quant à savoir s'il est plus facile de faire de l'art en Chine ou en Europe, Ai Weiwei relève qu'il existe divers problèmes humains dans les deux régions. 'Je suis en tout cas bien plus occupé en Europe', a dit celui qui est aussi professeur d'université dans la capitale allemande.
Son prochain travail, documentaire, traitera de la crise migratoire. Tous les migrants qu'il a interrogés lui ont dit venir en Europe non pas en vue d'une vie meilleure mais avant tout pour survivre et se retrouver en sécurité. Ai Weiwei est convaincu que l'Europe a la capacité de leur venir en aide. 'La crise migratoire est une forme de test pour notre humanité', d'après lui.
L'exposition 'Chinese Whisperers' ne met pas les arts au premier plan, mais la réalité quotidienne en Chine et les défis auxquels ses habitants sont confrontés. Elle est à voir au centre Paul Klee ainsi qu'au Musée des beaux-arts de Berne jusqu'au 19 juin.
/ATS