La Fondation Beyeler, à Riehen (BS), présente une exposition consacrée au peintre géorgien Niko Pirosmani (1862-1918). Une cinquantaine d'oeuvres sont visibles jusqu'au 28 janvier prochain.
Niko Pirosmani est 'à la fois un grand solitaire énigmatique et un précurseur influent de l'art moderne', a indiqué vendredi la Fondation Beyeler. Il a fait l'objet 'd'une quasi-vénération parmi les amateurs d'art et il est célébré comme un héros national dans son pays natal, mais il est peu connu du public en Europe occidental'.
Avec environ 50 oeuvres majeures présentées à Riehen, il s'agit de la plus importante exposition internationale jamais consacrée à Niko Pirosmani, souligne la Fondation Beyeler. Elle est organisée par la fondation en coopération avec le Musée national géorgien de Tbilissi, le ministère géorgien de la culture et le Louisiana Museum of Modern Art de Humlebaek (Danemark).
'Un phénomène unique'
La technique et le style de Niko Pirosmani, sa palette et ses motifs 'constituent un phénomène unique au sein de l'art moderne', selon la Fondation Beyeler. L'artiste dépeint la plupart du temps des animaux ou des gens du peuple. Il a aussi peint des paysages aux perspectives multiples représentant des beuveries, des chasses ou des processions.
Ses natures mortes sont souvent des oeuvres de commande pour des tavernes. Certaines images représentent des célébrations et des fêtes. La plupart des oeuvres de Niko Pirosmani sont peintes avec des couleurs éclatantes sur toile cirée noire.
On ne dispose que de peu de faits avérés sur l'artiste géorgien. Né en 1862, ce fils de paysan a perdu ses parents alors qu'il avait huit ans. Orphelin, il est recueilli par une famille aisée chez qui il apprend à lire.
Enseignes, freiniste et produits laitiers
En 1888, il ouvre un atelier où il peint des enseignes de tavernes. Son entreprise fait faillite et il va travailler comme freiniste à la compagnie des chemins de fer transcaucasiens. Il est licencié en 1893. Il se lance dans le commerce de produits laitiers. Le magasin fait aussi faillite en 1901 et Niko Pirosmani décide de se consacrer uniquement à la peinture.
Niko Pirosmani est décédé le 5 mai 1918 dans le dénuement. Son lieu d'inhumation reste inconnu. Beaucoup de ses oeuvres se sont perdues. D'autres sont passées aux mains de l'Etat après l'annexion de la Géorgie par l'Union soviétique.
/ATS