Le Festival international du film de Locarno (TI) a débuté mercredi. Cette 68e édition propose plus de 260 films jusqu'au 15 août. Edward Norton et Alain Berset étaient présents pour le lancement officiel de la manifestation.
L'acteur américain a assisté dans l'après-midi à la diffusion du film culte 'The Fight Club'. En soirée, il a reçu un 'Excellence award' pour l'ensemble de sa carrière. Il devait compenser l'absence de Meryl Streep à la projection de 'Ricki and the Flash' en première mondiale sur la Piazza Grande.
'Monde sans frontières'
'Le bonheur de me retrouver à Locarno, sur la Piazza Grande où le compte à rebours a commencé. Que vive le cinéma!' a tweeté en début de soirée Alain Berset, chef du Département fédéral de l'intérieur.
Dans une allocution, le ministre de la culture a souligné la portée du festival, qui va bien au-delà d'une simple manifestation culturelle. Dans un pays aussi divers et multilingue que la Suisse, Locarno représente un espace d'échanges important, a dit le Fribourgeois.
Le soutien de la Confédération est également primordial, selon lui, car le cinéma comprend tous les éléments de la culture: théâtre, arts, musique et littérature. En outre, un film permet de faire coexister les cultures: il donne à voir un monde sans frontières.
A propos du soutien à l'industrie cinématographique, M. Berset a réaffirmé que la Suisse s'efforce de réintégrer le programme MEDIA de l'Union européenne. En 2014, l'UE a suspendu les négociations de l'accord suite à l'acceptation de l'initiative sur l'immigration de masse.
19 films pour un Léopard d'or
Le Festival de Locarno propose durant dix jours plus de 260 oeuvres, dont un tiers de courts-métrages, produits par 50 pays. Dix-neuf films concourent dans la compétition principale pour décrocher le Léopard d'or, dont la réalisation collective suisse 'Heimatland', à voir lundi.
Trois autres films suisses seront projetés sur la Piazza Grande, coeur de la manifestation: 'Amnesia' de Barbet Schroeder, 'La Vanité' de Lionel Baier et 'Erlkönig', court-métrage de Georges Schwitzgebel. Le natif du Jura bernois, figure majeure du cinéma d'animation suisse, reçoit un hommage du festival.
Sismographe du cinéma
'Le festival est devenu encore plus fort', s'est réjoui son président Marco Solari lors de l'inauguration officielle. Ce succès est le résultat d'un 'effort permanent' et du 'feu sacré' de toute l'équipe. 'On ne se relâche jamais'.
Locarno n'est pas une manifestation idéologique, a insisté Marco Solari. C'est un 'sismographe' de la production cinématographique et un refus 'absolu' du tout et n'importe quoi.
/ATS