Le Val-de-Travers est le seul district du canton de Neuchâtel qui refuserait le TransRUN le 23 septembre. C’est - hormis la victoire provisoire du oui - la grande leçon à tirer du sondage de M.I.S. Trend, dont RTN et les quotidiens L’Express et L’Impartial vous révèlent les résultats.
Le refus du Vallon ressemblerait presque à une allergie. Regardez les chiffres: 21,3% seulement des sondés du Vallon accepteraient le RER, contre 51,3% de non. Et un quart des personnes interrogées hésitent encore.
Alors pourquoi ce résultat?
Est-ce une question de sensibilité politique? En tout cas le parti des Verts peine à faire passer son message. Fabien Fivaz, coprésident des Verts neuchâtelois:
La raison principale du probable refus vallonnier le 23 septembre tient sans doute au statut de région périphérique du Vallon et à la nature du RER.
Le Val-de-Travers, une région en marge de l’axe d’un projet de transport… De quoi se sentir peut-être isolé, malgré l’amélioration de la desserte. Sylvia Locatelli, vice-présidente du PS neuchâtelois:
Et puis on ne peut ignorer la provenance géographique des principaux protagonistes du débat. Le conseiller national UDC de la Côte-aux-Fées Yvan Perrin est peut-être LA figure de l’opposition au TransRUN.
Y a-t-il eu un effet Yvan Perrin au Vallon? Le principal intéressé s’en défend:
Le Val-de-Travers est-il donc, une fois de plus comme le dit Yvan Perrin, le grand oublié du canton de Neuchâtel? Le président du gouvernement cantonal n’est pas de cet avis. Philippe Gnaegi:
30 points d’écart entre le non et le oui au Val-de-Travers. On connaît les chiffres, le sondage dévoile aussi quelques arguments. Mais comment les Vallonniers ressentent-ils ce projet? Le responsable du sondage, Mathias Humery, nous livre ses impressions:
Un sujet réalisé par Vincent Costet.