Devoir payer un timbre fait-il diminuer la participation aux scrutins ? Le parti socialiste de la ville de Neuchâtel en est certain. Il veut instaurer la gratuité du vote par correspondance. Depuis 2006, l’affranchissement des enveloppes est à la charge des citoyens
En démocratie, voter ne doit plus être payant. C’est la volonté du Parti socialiste de la ville de Neuchâtel qui a déposé une interpellation en ce sens. Celle-ci figurait à l'ordre du jour de la dernière séance du Conseil général de la Ville de Neuchâtel lundi dernier, mais n'a pas été traitée. L'objectif du PS est très clair : instaurer la gratuité du vote par correspondance. Une décision que les communes ne sont pas en droit de prendre de leur propre chef. Seul l’État a le pouvoir de légiférer en ce sens, insiste Pierre Leu, chef de service des communes neuchâteloises.
Le parti socialiste de la ville de Neuchâtel en est convaincu : payer un timbre en cas de vote par correspondance restreint la participation aux scrutins. Depuis 2006, les électeurs du canton de Neuchâtel paient eux-mêmes l’affranchissement de leurs enveloppes. Une mesure prise à des fins économiques. Au niveau national, le Conseil fédéral avait déjà rejeté une initiative parlementaire en 2013 pour les mêmes raisons. Les coûts avait été estimés à un million de francs. Pour le service des communes neuchâteloises, la gratuité n’exerce pas une influence fondamentale sur le taux de participation aux votations. Une augmentation du taux de participation de 1,5 à 2% est observée par les cantons qui l'appliquent.
En Suisse romande, seuls le canton de Genève et quelques communes fribourgeoises paient l'affranchissement des enveloppes pour le vote par correspondance. Sur le plan national, on dénombre huit cantons au total. /mcr