Ce qu'il faut savoir sur Cortaillod
Les Neuchâtelois sont appelés aux urnes le dimanche 21 avril pour renouveler leurs autorités communales. Le tour des enjeux à Cortaillod.
Les enjeux à Cortaillod :
En 2020, seulement 33 candidats avaient été présentés pour occuper l’un des 41 sièges du Conseil général. De l’aveu même des formations politiques carquoises, cette élection tacite est considérée comme un « traumatisme ». Alors pour 2024, les partis ont redoublé d’efforts pour enrôler un maximum de personnes. Résultat : ils seront 54, répartis sur six listes, à tenter de faire leur entrée au législatif.
On peut également penser qu’un léger vent de renouveau va souffler sur Cortaillod, le 21 avril prochain. Ils sont 27 sortants à se représenter pour le Conseil général. Du côté de l’exécutif, trois conseillers communaux sur cinq, tous PLR, sont en lice pour conserver leur fauteuil. L’écologiste sortant, Philippe Hadorn et son collègue socialiste, Claude Darbellay, ne se représentent pas.
La gauche en principal contradicteur ?
De l’avis de tous les partis, l’élection tacite de 2020 a « biaisé la représentation politique » de la commune carquoise. Avec 24 sièges au Conseil général, les libéraux-radicaux possèdent la majorité absolue et n’ont pas de contradicteur. Un rôle que la gauche est prête à jouer pour les quatre prochaines années. Onze Verts, dix socialistes et un POP sont sur les rangs pour tenter de faire mieux que les quinze sièges actuels détenus par le PS et les écologistes.
Pas question, pour autant, d’une liste commune ou même d’un front uni, avant le scrutin pour les Verts. Des questions de sensibilités personnelles et politiques sont évoquées pour justifier cette non-alliance.
La droite et le centre prêts à laisser une plus grande part de gâteau ?
Au sein du PLR, qui règne en maitre sur Cortaillod, on reconnait qu’une majorité absolue, ce n’est pas de « la vraie politique ». Les libéraux-radicaux ont toutefois déposé une liste de 29 candidats, avec seulement sept femmes, en vue du scrutin. L’objectif est de garder une majorité simple, tout en faisant le meilleur résultat possible. Du côté des Verts libéraux, on espère que les deux candidats en lice soient élus afin de doubler la représentation PVL dans la commune. Enfin, la population carquoise pourra aussi glisser un bulletin dans l’urne avec le nom du candidat libre Jean-Pierre Gilliéron.
Trois thèmes pour une campagne
L’accueil para et préscolaire occupe une place importante dans l’agenda politique de tous les partis de Cortaillod. Du côté PLR, on entend investir dans l’accueil et l’intégration des enfants, sans pour autant plomber les finances de la commune. À gauche, les socialistes se rangent derrière l’initiative déposée par le PS de la Grande Béroche qui se résume à un enfant, une place.
L’autre gros dossier est la situation de Cortaillod, en termes de transports publics. Certains élus parlent de « point noir », pour résumer cette problématique. Les Verts proposent notamment que le remboursement de l’abonnement général s’applique à toute la population carquoise. De son côté, le PS parle d’une possible alliance intercommunale, pour faire évoluer la situation. Le PVL aimerait plutôt créer des points vélos pour offrir des alternatives.
À noter que le thème de l’insécurité pourrait jouer un rôle dans ce scrutin à Cortaillod, surtout après l’incident du 8 décembre, où un homme avait fait irruption dans le collège primaire des Corneilles. Les Verts libéraux réclament ainsi le retour d’une police de proximité. Une demande partagée par le POP, qui préférerait toutefois un encadrement proactif.
Une envie de retenter la fusion ?
L’idée d’un mariage avec Boudry séduit le PLR, les socialistes et les Verts libéraux. Du côté des Verts et du POP, on se montre un peu plus prudent en mettant en avant le fait que la commune doit digérer la fusion ratée de Basse-Areuse en novembre dernier. Enfin, le candidat libre Jean-Pierre Gilliéron est le seul à formellement s’opposer à ce possible mariage. /dpi