GastroNeuchâtel a manifesté ce jeudi dans la cours du château de Neuchâtel. La faitière qui représente les établissements publics a lancé une énième bouteille à la mer en réclamant des aides financières
Une centaine de chaises vides, représentant les établissements publics en souffrance, ont été déposées dans l'enceinte du château de Neuchâtel ce jeudi.
Le secteur de l’hôtellerie-restauration est à bout. Après un mois de fermeture, la branche a lancé un énième appel à l’aide jeudi au château de Neuchâtel pour alerter les autorités cantonales. GastroNeuchâtel y avait placé des chaises vides provenant d’une centaine d’établissements fermés pour cause de crise sanitaire.
La branche a réclamé une aide à fond perdu à hauteur de 36% du chiffre d’affaire des établissements publics. Une somme qui représente les charges fixes que chaque bar ou restaurant a à payer, qu’il soit ouvert ou fermé. Cette demande intervient alors que mercredi le Grand Conseil a accepté une recommandation en ce sens, mais en enlevant le pourcentage fixe de 36%. Argument : cela aurait représenté 10 millions de francs par mois et n’aurait pas été supportable pour les caisses du Canton. Le niveau de ce soutien financier sera donc finalement soumis à l’appréciation du Conseil d’Etat.
Karen Allemann-Yerly, directrice de GastroNeuchâtel, revient sur cette décision
Présent ce jeudi dans la cour du Château, le conseiller d’Etat Jean-Nat Karakash l’a dit, la branche fait partie de celles qui payent pour les autres. Le Canton doit cependant penser à tous les secteurs qui souffrent et en ce sens, la priorité est actuellement de mettre en œuvre les aides pour les cas de rigueur, c’est-à-dire pour tous ceux qui ont subi des pertes de chiffre d’affaire supérieur à 40%, une aide qui s’ajoutera aux mesures RHT élargies. Viendra ensuite courant décembre, la question de la mise en œuvre de la recommandation votée mercredi.
Jean-Nat Karakash, conseiller d’Etat en charge de l’économie et de l’action sociale
En attendant ces aides, GastroNeuchâtel s’est également plaint ce jeudi de directives floues en vue de la réouverture des restaurants le 10 décembre. Une demande de clarification que Jean-Nat Karakash a entendue et qui devrait être faite d’ici la semaine prochaine. /rgi
